Wish, ou le déserteur moderne.
Un drone habituellement vendu 1 200 € par la société DJI est exceptionnellement proposé aujourd’hui à 21 € ! Vous avez sûrement vus ces mentions sur Facebook ou Instagram. Le point commun entre ces prix et ces réseaux sociaux ? La société qui l’alimente. Et oui, Wish est bien dernière cela. Inconnu il y a 4 ans de cela, Wish est devenu au premier trimestre 2018, le dixième site de commerce en ligne ou e-commerce le plus consulté en France devant même Darty ou AirBnb. Mais de quelles manières, l’empire de Wish c’est-il développé et comment frôle t-il avec la légalité ?
Qui détient Wish et d’où vient-il ?
Wish est-il chinois ou américain ?
Par rapport à se croit une grande partie de la population, Wish n’est pas chinois (et oui, je sais, ça vous étonne ! 😂) mais plutôt ami de l’Oncle Sam. Né dans la ville de Los Angeles, la firme américaine n’a pas été fondé par n’importe qui. En effet, l’un des trois fondateurs parmi James Prendergast et Danny Zhang, est aux ancien salarié de chez… Google ! Piotr Szulczewski à donc réutilisé certains expériences acquises chez Google pour les mettre au sein de Wish comme l’utilisation de la donnée. Mais ça nous y viendrons plus tard.
Wish ne fait évidemment pas cavalier seul. L’entreprise fait partie d’un groupe nommé ContextLogic. C’est une start-up permettant l’optimisation de la publicité en ligne grâce au machine Learning (apprentissage automatique) par l’utilisation de la donnée (tiens, encore une fois !)
Mais alors pourquoi tous les produits reçus par les clients sont d’origine chinoise alors que l’entreprise est Américaine ? Tout simplement car Wish ne stock pas et ne possède pas ses propre produits. Wish n’est finalement qu’une plateforme de mise en relation entre acheteur et marchand. C’est ce qu’on appel du dropshipping.
D’ailleurs, Wish n’est pas la seule entité au compte de ContextLogic, d’autres existent avec parfois des produits se trouvant sur toutes les plateformes.
La très forte valorisation de Wish résulte aussi de très renommés investisseurs tels que Google (étonnant !) mais aussi JD.com, qui lorsqu’on lis les conditions générales d’utilisations de ce site, on comprend bien la ressemblance obscure entre les deux entités. Mais le plus étonnant, c’est que la pieuvre numérique, dit aussi Amazon à proposé à Wish 10 milliards de dollars pour un rachat. Une offre…décliné par Wish !
Envahir le monde, l’objectif de Wish.
Ces dernières années, vous avez peut-être observés une forte représentation de Wish dans le domaine de la publicité. C’est d’ailleurs le point fort de Wish, sa communication.
Si vous ne possédez pas YouTube Premium, il est fort probable que vous ayez dû regarder de la publicité vidéo Wish et même parfois des vidéos sponsorisés par Wish lui-même. En 2018, lors de la coup du monde 2018, Wish c’était même payé le luxe d’avoir Neymar ou bien même Pogba dans des publicités télévisées pour promouvoir le service et son étendue. Wish a aussi opérer des partenariats, notamment avec la NBA et l’équipe de Los Angeles. Mais, là où Wish est le plus présent, c’est sur Facebook et Instagram.
Facebook l’a annoncé fin 2018, Wish était le plus gros annonceur au monde sur le réseau social de Mark Zuckerberg. Wish ce sert notamment de la publicité sur Facebook pour faire connaître l’immensité des objets que l’on peut trouver mais aussi ses prix attractifs.
Wish a donc envahi toutes les plateformes de communication possible et à donc réussi son omniprésence.
L’aspirateur a données Wish.
Pour se permettre d’avoir autant de publicité ciblée et des recommandations produits justes, Wish utilise les données de ses utilisateurs pour faire fonctionner son algorithme.
Pour cela, dans ses conditions générales d’utilisation, Wish oblige ses utilisateurs à mettre à jour leurs données et ne donner que la vérité. Wish ne se cache d’ailleurs pas de l’utilisation des données.
Pour collecter toujours plus de données et affiner son algorithme, l’inscription sur Wish ne se fait que par la connexion à un compte Facebook ou un compte Google. Des modèles de confidentialité, c’est bien connus !
Wish collecte donc les données de ses utilisateurs et les utilises à des fins commercial sans que l’utilisateur soit au courant car personne ne lit les conditions générales d’utilisation, même si dans ce cas là, l’utilisateur est en tord s’il ne se dit pas au courant, car en acceptant de s’inscrire sur Wish, il accepte donc ces dernières.
Qui est responsable des produits vendus par Wish ?
Une vérification fantôme made in Wish.
Si vous avez reçu des colis provenant de Wish, il vous êtes peut-être arrivés d’être déçu. Et pour cause, Wish ne prend aucune responsabilités vis-à-vis des défaut ou arnaques possibles.
Wish le dit, l’entreprise ne regarde jamais les photos des produits, ni les descriptions des produits et de vérifie pas non plus la véracité des prix pratiqués par les marchands.
Ainsi, tout repose sur la confiance, mais cette confiance est bien évidemment contrefaite par les vendeurs et à pour conséquences, les pratiques illicites (dans la réalité mais pas chez Wish).
Les contrefaçons de produits sont aussi légions, mais comme les produits ne sont pas vérifiés par Wish, il est alors facile de contrefaire de produits de grande marque tout comme des prix non vérifiés qui produisent de faux prix avec des réductions scrupuleusement impossibles.
Wish propose d’ailleurs même une section de son site destiné à des articles…gratuits ! Les acteurs n’ont qu’à payer les frais de ports. L’entreprise ne vérifie bien évidemment pas les produits envoyés…
Selon les conditions générales d’utilisation de Wish, un client ne doit pas acheter des produits illégaux ou dangereux qui sont interdits dans son pays. Le problème ? C’est que Wish propose à ce même acheteur des produits non réglementés en recommandation à acheter sur la plateforme. Globalement, Wish pros des produits illégaux mais demande (gentiment) de ne pas les acheter.
D’ailleurs, si vous demandez le remboursement d’un produit provenant de Wish, il est possible que l’entreprise Américaine vous rembourse…avec la monnaie virtuelle propriétaire du site, le Wish Cash ! Ainsi, Wish maintient l’argent dans l’univers de l’entreprise et empêche certaines libertés de ses utilisateurs.
Les non dits de Wish.
Si vous vous aventurez dans la commande d’un produit sur Wish, il faudra garder en tête que des frais éventuels peuvent s’appliquer au moment de retirer le colis. Wish ne prévient pas, mais certains colis peuvent faire l’objet de d’application de la TVA ou bien même des frais de douanes.
Si vous résidez dans certains pays et que vous rencontrez quelques problèmes de paiements, vous ne pourrez pas vous tourner vers Wish car, selon le lieu, l’entreprise sous couvert des transactions financières peut varier. Wish peut délecter votre paiement à la société Klarna AB.
Il faut donc bien faire attention à des nombreuses variables lorsqu’on commande sur Wish.
La France agit contre Wish
En effet, depuis février 2022, le site Wish est déréférencé des moteurs de recherches. Il reste accessible via son URL ou son application, mais si un utilisateur tape le mot-clé incluant wish ou n’importe quelle requête où était positionné le site Wish, alors l’utilisateur en question ne trouvera pas le site.
Il s’agit d’une action exceptionnelle dans le paysage numérique. Un Etat agit délibérément contre une entreprise en coupant son principal canal d’acquisition.
En très peu d’années par rapport à Alibaba ou Amazon, Wish a su s‘imposer comme l’application la plus téléchargée au monde certaines années malgré des pratiques commerciales parfois peu recommandables. La force de Wish par rapport à ses concurrents est qu’il est difficile d’arrêter de scroller dans les pages remplis de milliers de produits, à la manière de TikTok. Grâce à autant d’argent et de données récupérées, l’entreprise américaine pourrais très bien développer de nouvelles activités avec des manières encore nouvelles.